D'ar Yaou triwec'h a viz Mezheven 2015.
Demat d'an holl,
Cet article pour présenter Yves Marie Queffelec.
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Chronologie :
1911, Yves naquit dans l'Oise à Chiry-Ourscamp il a été élevé dans une famille exclusivement bretonnante.
1911 à 1913 il vit à Chiry-Ourscamps
1913, Yves suit ses parents au lieu-dit « La Grippe » près de Bouchon (Somme), puis à l’Etoile (Somme), cité neuve.
1923, Yves Marie obtint son certificat d’études. Il commença dès le lendemain à travailler chez Saint Frères à L’Etoile, avec une blouse taillée et offerte par Mme Paul Lejeune, mère du ministre Max Lejeune.
Sa femme Marie-Clara Froidure et sa belle-sœur Fernande Froidure ont également leur certificat d’études . Ces dernières furent classées premières de leur canton.
Les Queffelec étaient proches de la famille du futur député Max Lejeune. La mère de celui-ci lui avait confectionné un bleu pour travailler chez Saint Frères comme apprenti, aussitôt son certificat d’études en poche. Yves Marie resta proche de Max Lejeune sa vie durant.
Yves travailla ensuite dans l’usine Saint-Frères de Saint-Léger-Lès-Domart, il prenait alors une pension au café du monument, face à l'église.
1931, Yves réussit le diplôme du brevet professionnel de mécanicien (voir ci-dessous fiche matricule):
1934, rencontre d’Yves Marie et de Marie-Clara Froidure sa future épouse. Elle eut lieu lors d’un bal à Saint-Léger-Lès-Domart.
1937, André Delaire beau-frère de Marie-Clara Froidure présente Yves Queffelec à ses futurs beaux-parents. Yves et Marie-Clara se marièrent et vécurent dans la première maison juste après le pont en direction du Racourt.
1938, ils louaient une pièce dans une maison du marais "la parisienne", où est né leur 1er fils Alain Queffelec.
Photographie de 2016. En 1938 il y a avait une petite pièce collé au pignon:
20/5/1940 au 20/5/1945: prisonnier de guerre en Allemagne
1948, ils louaient une maison au Racourt où est né leur 2ème fils Hervé Queffelec.
1949, les jumelles Anne Marie et Colette Queffelec naissent chez leur tante Fernande Froidure la sœur de leur mère route de Saint-Ouen à Saint-Léger-Lès-Domart (voir photos ci-dessous du couple Fernande Froidure/André Delaire).
1950/1958, la famille habite la Cité ouvrière au n°50 puis n° 184 rue Cité Saint-Charles dans le prolongement de la rue de la gare.
1954, Maryvonne, la dernière des 5 enfants, naît en maternité à Flixecourt.
1958, déménagement à Péronne pour raison professionnelle. Yves abandonne son métier d’ouvrier et prend avec sa femme la gestion d’un commerce de détai à Péronne quartier de la Chapelette.
Nous dirions aujourd’hui une « petite surface ». Ils y restent 10 ans.
Ce travail fut possible étant donné l’expérience professionnelle de Marie-Clara Froidure à la coopérative de Saint-Ouen puis à celle de Saint-Léger-Lès-Domart.
1968 à 1972, déménagement pour une deuxième « Coop » cette fois-ci au centre-ville de Péronne. Voir photos de cette 2ème "Coop" ci-dessous.
1972 à 1982 achat d’une maison au numéro 6 rue de l’usine, pour y passer leur retraite.
1982 décès d’Yves Marie Queffelec à Saint-Léger-Lès-Domart
2015 décès de son épouse Marie-Clara Froidure à Amiens
La langue bretonne :
Yves naquit dans l'Oise à Chiry-Ourscamp, mais a été élevé dans une famille bretonnante.
Avec ses deux soeurs, il est le premier de cette famille à parler couramment le Français et a, sa vie durant, servi d'interprète à ses parents.
Il parlait également breton avec les cousins Vigouroux et Marc'hadour installés quant à eux à Avion (Pas-de-Calais).
Curieux des langues et en particulier du Picard parlé dans sa belle-famille à Saint-Léger-Lès-Domart, il collectait du vocabulaire spécifique à cette langue.
Il apprit la langue allemande très correctement et semble t’ il un peu la langue serbe dans les Stalags et lors des travaux "obligatoires" dans les entreprises et fermes allemandes du 20 mai 1940 au 20 mai 1945.
Il apprit également le Serbe avec un Serbe instituteur, ami de la France, comme lui prisonnier.
Enfin, il découvrit également en Allemagne qu’il pouvait converser en Breton avec les soldats Gallois, comme lui, prisonniers.
Yves-Marie tenait de ses parents le plaisir de chanter et jouer de la musique. Il avait l'oreille musicale.
Il joua de la flûte, du banjo (ramené d'Allemagne), de l'harmonica et enfin d'un "truc" qu'il appelait musette.
Sur l'harmonica il jouait des airs allemands ou chantait en Allemand.
Un placard de la maison de ses parents à l’Etoile était réservé à ses instruments de musique (banjo et flûte) dont il allait jouer dans les bois aux alentours de la maison de ses parents à L’Etoile
Il avait aussi une malle remplie de livres.
Il voulut jouer à la musique de Saint-Léger, mais son épouse l’en a toujours dissuadé
Les voyages en Bretagne :
En 1937, Yves Marie Queffelec et André Delaire son beau-frère époux de Fernande Froidure, sont partis à moto. Là Yves rencontra Gabriel Vigouroux son oncle maternel résidant à Saint-Pol-de-Léon (voir photos ci-dessous du couple Fernande Froidure/André Delaire).
L’épouse de Yves, Marie-Clara dite « Marcelle » Froidure travaillait à la Coopérative de Saint-Ouen, elle partit à Blangy-sur-Bresle avec son fils Alain, là où travaillait sa sœur Fernande Froidure qui tenait une Ruche.
En 1945, à leur retour de captivité les épouses de prisonniers ont eu un mois de congés payés. Yves et Marie-Clara Froidure sont alors partis avec leur fils Alain par le train, à nouveau chez l’oncle Gabriel Vigouroux à Saint-Pol-de-Léon, puis chez l'oncle Louis Vigouroux à Plomodiern.
Ils allèrent également voir un autre frère Jean Vigouroux qui ne parlait pas Français et vivait avec son fils dans une "tanière".
Marie Thérèse Vigouroux est venue chez Jeanne Queffelec à L’Etoîle et a également rencontré Lucienne Pluquet la fille de Jeanne Queffelec et René Pluquet.
Vers 1950, Yves Marie est retourné à Saint-Pol-de-Léon voir l’oncle Gabriel à moto avec son fils Alain.
Juillet 1955, Yves Marie y retourna une dernière fois pour l’enterrement de Gabriel Vigouroux à St Pol de Léon.
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Plan de l'article:
1) Lignée patri-linéaire
2) Photographies civiles
3) Photographies militaires
4) Documents
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1) Lignée patri-linéaire
Légende: ° = naissance, x = mariage, + = décès
Yves Marie Queffelec x Marie Clara FROIDURE (° 16/11/1911 à Chiry Ourscamps, x 8/3/1937 à Saint-Léger-lès-Domart, + 8/5/1982 à Saint-Léger-lès-Domart) d'où 5 enfants, fils de:
René Queffelec x Marie-Jeanne VIGOUROUX (°9/3/1862 à Briec Trois croix, x 21/2/1900 à Plomodiern, + René 13/2/1939 à L'Etoile (80)) d'où 4 enfants, fils de:
Yves Le Queffelec x Anne LIJOUR (°3/1/1818 à Briec K/diles, x 22/7/1855 à Briec, + 1/12/1882 à Briec Trois croix) d'où 9 enfants, fils de:
Jean Le Queffelec x Marguerite MARZIN (°24/3/1775 à Briec K/vennal, x 5/9/1800 à Briec, + 6/9/1835 à Quimper) d'où 7 enfants, fils de:
Pierre Le Queffelec x Marie LE BARS (°1/5/1742 à Quillinen Pennavern, x 17/8/1772 à Briec, + 28/8/1779 à Briec Guinigou) d'où 4 enfants, fils de:
François Le Queffelec x Jeanne LE TALEC (°12/1/1708 à Landrevarzec, x 26/2/1732 à Landrevarzec, + 24/9/1758 à Landrevarzec Villeneuve) d'où 10 enfants, fils de:
François Le Queffelec x Catherine LE DOUGUET (° # 1660 à Landrevarzec, x 23/11/1689 à Landrevarzec, + 26/4/1716 à Landrevarzec Manoir des Salles) d'où 12 enfants, fils de:
? x ?
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2) Photographies civiles
1925 à L'Etoile (80), Yves Marie Queffelec avec sa soeur aînée Marie Anne Queffelec et sa nièce "Jeannette" FRICOT:
1927 à L'Etoile (80) Yves Marie Queffelec avec sa soeur aînée Marie Anne Queffelec, son mari Marceau Fricot, sa fille dite "Jeannette":
1929 à L'Etoile, Yves Marie Queffelec:
1929 à L'Etoile, Yves Marie Queffelec et son ami Joseph Daussy:
Le même avec son camarade, Ch'zef en Picard. Joseph de l'Etoile qui était en classe avec lui et Max Lejeune.
Un jour que Max était en retard à l'école, le maître demanda où était Max, Ch'zef lui répondit "Max, Max, Max, il est tcheu d'in ch'foncé"
Ch'zef est venu à l'enterrement de Yves Queffelec à Saint-Léger-Lès-Domart, il vivait dans la Cité de l'Etoile, se maria à une fille qu' Yves aimait bien.
Ch'zef que nous avons trés bien connu se nommait : JOSEPH DAUSSY né en 1918 ; son épouse BOYAVAL Eugénie était native de Condé Folie en 1921 Le couple a eu 2 filles. Mr. Lejeune Paul était instituteur au Moulins Bleus, ainsi que son épouse. Leur fils Max né en 1909 devint ministre des armées aprés la Libération , maire d'Abbeville, Pt du C.G. etc etc. Le groupe scolaire (Saint Frères) se trouvait ( à l'époque ) environ dans le milieu de la citée ( 800 m) à gauche en descendant vers l'usine des M.B. et ech ch'zef dans la cité juste en face à droite en descendant au N° 63 ce qui explique sans doute la relation entre les deux hommes puisqu'ils n'avaient que la route à traverser, et les fossés (à l'époque) ça ne manquaient pas! (Source: Jacky Herouart, maire de l'Etoile)
1933, L'Etoile Yves Marie Queffelec avec son neveu Gérard FRICOT né ne 1931:
1935, L'Etoile, Yves Marie Queffelec avec sa nièce "Jeannette" FRICOT et sa Triumph:
1937, Saint-Léger-Lès-Domart, de gauche à droite: Marie Clara Froidure épouse de Yves Marie Queffelec (le frère de Marie Anne Queffelec), Gérard Fricot fils de Marceau Fricot époux de Marie Anne Queffelec, et enfin leur fille Jeannette Fricot:
1er octobre 1951, usine Saint-Frères d'Harondel à Berteaucourt-Les-Dames, Yves Marie Queffelec mécanicien:
Le directeur de l'usine d'Harondel était alors un Breton, Yves Coat ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris, qui avait mis à la retraire "forcée" le père de Yves, René Queffelec, alors qu'il dirigeait l'usine des Moulins-Bleus à L'Etoile de 1930 à 1933.
Yves Queffelec sous l'impulsion de Yves Coat, apporta des améliorations au fonctionnement des tours (semble t'il brevetées mais pas de trace le confirmant pour l'instant)
Yves Queffelecreçut la Médaille de l'Entreprise des mains de son ami Max Lejeune.
Yves Coat habitait à Ville-Le-Marclet dans une maison de fonction Saint-Frères, assez bourgeoise. Il était originaire de Lambézellec.
Son père était forgeron, puis s'engagea dans la marine comme second-maître. Le frère d'Yves, Joseph Coat fit quant à lui l'Ecole Navale.
Yves Coat et Yves Queffelec parlaient Breton ensemble. Yves Coat fut l'ami du père comme du fils Queffelec.
En fin de carrière Yves Coat prit la direction de la CITEP à Flixecourt (nouveaux produits plastiques du groupe Saint-Frères), Yves devint alors le supérieur hiérarchique de Françoise Gaudry de 1960 à 1962, épouse de Alain Queffelec fils de Yves Queffelec.
1er octobre 1978 à Saint-Léger-Lès-Domart, lors du mariage de sa fille Colette, Yves Marie Queffelec se lève et chante un vieux chant Breton:
Septembre 1997 à Fère-en-Tardenois (Aisne) chez sa fille lors de l'anniversaire des 80 ans de son épouse Marie-Clara dite "Marcelle" FROIDURE avec ses 5 enfants, de gauche à droite, les jumelles Colette et Anne-Marie, les deux frères Alain et Hervé et tout à droite la benjamine Maryvonne:
La famille Froidure, deux soeurs Fernande et Marie-Clara dite "Marcelle", leurs parents Alphonsine SUEUR et Victor Froidure (d'où 4 filles au total):
1946, Fernande Froidure et son mari André Delaire, belle-soeur et beau-frère d'Yves Marie Queffelec.
Ce couple compensa l'absence du père prisonnier de 1940 à 1945, il joua un rôle majeur dans l'éducation des enfants d'Yves-Marie.
2006, Marie-Clara dite "Marcelle" Froidure et son arrière petit-fils Elouan Queffelec:
1939, Clara Modestine dite "Foncine" SUEUR et Victor Maximilien Froidure les beaux-parents d' Yves-Marie QUEFFELEC:
19 Mai 2012, la 2ème Coop de Yves Marie et Marie Clara. Cette Coop, d'abord transformée en Restaurant/Bar, est devenu un magasin de meubles et objets de décorations: Au rez de chaussée le magasin, la réserve est dans la cave de magasin, l'appartement est situé au premier étage, les chambres des enfants au deuxième étage mansardé.
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3) Photographies militaires
Yves Marie QUEFFELEC fut engagé par avancement d'appel:
Il fut rappelé à l’activité le 3/9/1939, mais fut capturé à Cambrai le 20 mai 1940. Il resta prisonnier jusqu’au 20 mai 1945.
Le combat dura peu, Yves Marie n’ayant à sa disposition que 3 cartouches du calibre approprié à son fusil. Le reste des munitions mis à la disposition de son Régiment (72ème RI) n’était pas du bon calibre.
Cet événement aussi surprenant qu’il puisse paraître doit être véridique, car il est corroboré par le témoignage de Claude QUEFFELLEC, voir article sur les Queffellec de l’Oise dans ce même blog.
Les Allemands en face tiraient à la mitrailleuse, il n'y avait donc pas photo !
A son retour de captivité, André Delaire son beau-frère, Marie Clara Froidure, son épouse et son fils Alain Queffelec prirent le bus pour aller le chercher à la caserne Dejean à Amiens.
Pour le retour, ils prirent le train d'Amiens à Longpré-les-Corps-Saints puis revinrent à pied depuis Longpré-les-Corps-Saints jusqu’à Saint-Léger-Lès-Domart.
Yves Marie Queffelec a su le décès de sa sœur le 8/8/1944 en captivité. En Allemagne il avait fait tirer les cartes, on lui avait annoncé une mort dans sa famille dans un trou (fallait-il deviner un abri souterrain ?).
Classe 1931:
Maisons Laffitte le 15 juin 1932:
De gauche à droite: René Deschamps de Meursac en Charentes, x ? , "Petit Pote" de Quimper, Lallo avec le ballon (est venu en 1946 au Racourt à Saint-Léger-Lès-Domart), X ? de Malo-les-Bains (près de Dunkerque), Yves Queffelec tout à droite debout avec le fusil le pied sur l'épaule d'un camarade
Yves semble être le seul à respecter la tenue militaire !
Maisons Laffitte:
Prisonnier matricule 1140 au Stalag IV G, le 8 décembre 1940 à Borsdorf (Allemagne), de août 1940 à août 1942:
De gauche à droite: Lallo, Yves Queffelec et X ?
Lallo n'avait peur de rien, il allait la nuit avec une baïonnette tuer des animaux pour manger
Prisonnier en Offlag puis Stalag IV D, Kdo T83, 21 février 1943 à Torgau sur Elbe (Saxe, Allemagne) de août 1942 à avril 1945:
Yves Queffelec et René Deschamps (de Meursac en Charentes)
Yves Queffelec et René Deschamps (de Meursac en Charentes)
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4) Documents
Fiche adressée par le bureau départemental des anciens combattants de la Somme à Amiens:
Fiche matricule:
Liste n°70 des prisonniers de guerre:
2015, le 24 novembre à Amiens, décès de Marie-Clara Froidure épouse de Yves Queffelec:
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