Kefelec'h dans Vierge Noire de Philippe Mignaval [Roman]
D'ar Sul eizh warn ugent a viz C'hwevrer 2015.
Demat d'an holl
Cet article pour présenter l'utilisation par Philippe MIGNAVAL du mot Breton "kefelec'h".
Ce mot est cité par "Monsieur KER", un druide de sa fiction "Vierge noire": kefelec'h koet knios men elenech.
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Plan de l'article:
1) Extrait du roman
2) Roman les Oiseaux de lumière
3) Biographie Wiki de Philippe MIGNAVAL
4) Interview de Philippe Mignaval par ActuSF
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1) Extrait du roman:
Résumé:
Alban Vertigo découvre une vieille lettre parmi les objets d'une parente, qui raconte que la fameuse Vierge du Puy aurait échappé au bûcher pendant la Révolution. Celui qui retrouverait cet objet mystique percerait une énigme surgie de la nuit des temps. A peine Alban commence-t-il à suivre des pistes que des crimes rituels se déchaînent. Une intrigue menée jusqu'aux frontières de l'ésotérisme.
Extrait:
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2) Roman les Oiseaux de lumière:
Les mythes entourant les Vierges Noires se prêtent à toutes les interprétations. Tel est le thème, richement documenté, du nouveau roman de Philippe Mignaval "Vierge Noire" (Le Pré aux Clercs). S’il nous offre moult précisions sur le sujet, l’auteur n’oublie pas de développer une vraie intrigue criminelle. Le mystère plane sur la mise en scène des cadavres. La menace est omniprésente autour d’Alban et de ses proches. Quelqu’un, parmi ceux qui s’intéressent à la part mystique de ces statues, pousserait-il la passion jusqu’aux meurtres ? L’auteur nous offre aussi quelques dialogues souriants, qui sont les bienvenus.
Voici un petit résumé de l’histoire: Georgette, centenaire, est la dernière habitante de Font-Sainte, le hameau natal d’Alban Vertigo. Avant de partir en maison de retraite, elle lui confie “les affaires de la chapelle”. Ces statuettes, reliques et lettres, Alban va les garder en dépôt chez lui. Avec Eudes, son fils au look gothique, il découvre un vieux courrier concernant la Vierge Noire du Puy-en-Velay. Cette mythique statue aurait inspiré toutes les autres, dit-on. Officiellement détruite lors de la Révolution, il semble qu’elle ait été sauvée et cachée par un prêtre. Alban se renseigne auprès d’un curé et d’un instituteur érudit, visite le musée local. Inspectant clandestinement la chapelle de Font-Sainte avec son fils, ils y trouvent le cadavre du curé consulté, étrangement mis en scène.
Le policier Gargovitch ne soupçonne pas réellement Alban, qui poursuit ses investigations dans le microcosme des admirateurs de la Vierge Noire. Auphanie, l’ex-épouse d’Alban, prétend avoir des talents en matière d’ésotérisme. C’est une amie du nommé Vital, un gourou fumeux. Alban est contacté au sujet de son enquête par une “dame orange” (une antiquaire hollandaise prénommée Marieke), et par la jeune journaliste Valentine. Un prétendu moine copte, Athanase, affirme que la Vierge Noire est passée par l’abbaye de l’Estargue, aujourd’hui détruite. Après un cambriolage chez Alban, un couple tente d’enlever Georgette à la maison de retraite. L’experte parisienne qu’Alban avait rencontrée peu avant est assassinée, avec une mise en scène identique que pour le curé.
La psy Armelle assiste le policier Gargovitch. Elle estime qu’il s’agit d’espèces de sacrifices humains. Quant au concept d’ethnopsychiatrie, il échappe un peu à Gargovitch. Alban retrace le trajet de la Vierge Noire depuis sa disparition. La statue fut cachée au collège de la Sainte-Trinité, avant d’appartenir à un collectionneur paralytique. D’abord peu coopératif avec Alban, celui-ci croit que la statue a des origines antiques. Le druide Gérald Ker prétend, lui, que c’est la représentation de la déesse celte Angona. D’autres victimes sont à craindre. Alban, son fils, Auphanie et Valentine, ne sont pas à l’abri du danger.
En 2006, Philippe Mignaval avait déjà publié "Gévaudan" (Le Pré aux Clercs). En voici la présentation : 19 juin 1767. Jean Chastel, un paysan, tue la Bête du Gévaudan (qui s’attaquait aux femmes et aux enfants) après qu'elle ait attaqué et tué sa centième victime. La bête est embaumée et expédiée à Paris, où elle est examinée par Buffon, sur ordre de Louis XV. Il s'agit, écrit-il, d'un loup de taille remarquable, hélas dans un état de putréfaction si avancé qu'on s'en débarrasse rapidement. Ainsi prend fin le parcours sanglant du monstre, et commence son mystère. Est-on sûr que le loup expédié à Paris était bien la Bête?… De nos jours, à Ribeyrevieille, petite ville du Gévaudan proche de Saint-Flour. A l'issue d'une conférence, une jeune femme nommée Margeride approche un scientifique venu parler de clonage. Elle lui révèle que sa famille détient depuis le 18esiècle une relique effroyable : un fragment de peau et de fourrure ayant appartenu au monstre. Ensemble, ils parviennent à recréer l'animal fabuleux, mais leur créature s'échappe et les meurtres d'enfants recommencent. Avec la même interrogation que jadis : la Bête agit-elle seule ou obéit-elle à un maître ?
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3) Biographie Wiki de Philippe MIGNAVAL:
Philippe Mignaval, né le 10 juin 1956 à Saint-Flour (Cantal), est un auteur de romans et de livres d'humour français.
Pionnier du thriller archéologique à la française avec Gévaudan et Vierge noire (éditions du Pré aux clercs), son imaginaire est alternativement provocateur et nostalgique, mais toujours pimenté de dérision.
Philippe Mignaval a obtenu une maîtrise d'anglais en 1980 et un DEA de lettres modernes en 1981. Il est journaliste à La Montagne à Clermont-Ferrand de 1980 à 2010, puis écrivain indépendant.
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4) Interview de Philippe Mignaval par ActuSF:
ActuSF : Comment est née l’idée de La Vierge noire ?
Philippe Mignaval : Je vis en Auvergne non loin du Puy-en-Velay et j’ai toujours été sensible aux mystères issus de la nuit des temps. On vénère depuis longtemps au Puy une étrange idole...
ActuSF : Pourquoi avoir choisi la vierge noire comme second thème central de votre roman ?
Philippe Mignaval : Pourquoi les Vierges noires sont-elles noires ? Le noir est la couleur des ténèbres et du mal alors que la Vierge Marie est lumière et pureté. Il y a là une contradiction diabolique. Beaucoup de gens ont bâti des théories. Ce n’est pas mon cas. De même que la Bête du Gévaudan restera un mystère non élucidé, on ne connaîtra jamais le fin mot de l’histoire des Vierges noires. Porte ouverte donc à tous les fantasmes. J’en profite pour bâtir un thriller ésotérique où le sang coule à flots et où divers fanatiques, dans le monde d’aujourd’hui, se lancent à la poursuite (chasse au trésor, comme vous dites, ou quête du Graal) d’une statue mystiquement chargée.
ActuSF : Comment voyez-vous Alban Vertigo ? Comment parleriez-vous de votre personnage ?
Philippe Mignaval : Alban Vertigo, mon héros, est un esprit sceptique. Souvent ironique et désabusé. Voire très mal dans sa peau.
ActuSF : C’est un homme très pragmatique, vous ressemble-t-il ?
Philippe Mignaval : Vertigo, c’est moi pour beaucoup. Je crois que mon approche rationnelle rend plus crédible l’histoire que j’ai échaffaudée. Pour ce qui est de l’ésotérisme, je flirte avec, mais c’est le mystère et l’atmosphère qui me fascinent.
ActuSF : Comment avez construit votre histoire ? A-t-il été difficile de concevoir cette véritable chasse au trésor ? Est-ce que cela vous a demandé de la documentation ?
Philippe Mignaval : Oui, j’ai fait des lectures préalables pour voir tout ce qu’on disait ou fantasmait sur la Vierge noire, mais ce n’était pas pour épouser telle ou telle version. J’en ai fait le terreau de ma fiction afin d’ouvrir grandes les portes à l’imaginaire.
ActuSF : C’est votre second polar ésotérique basé sur une vieille légende. Avez-vous prévu un nouveau roman de ce genre ?
Philippe Mignaval : Rayon projets, je n’ai rien à l’esprit pour l’instant, mais je crois qu’un jour je me lancerai dans un autre roman flirtant avec le réalisme fantastique. J’y trouve mon compte.
ActuSF : On vous connaît plusieurs casquettes, celles de journaliste, d’écrivain de livres humoristiques avec les bêtisiers mais aussi celle de romancier. Lequel de ces exercices vous apporte le plus de satisfaction personnelle et pourquoi ?
Philippe Mignaval : Faire des romans est plus excitant que des recueils d’humour involontaire. C’est plus difficile évidemment. Beaucoup plus de travail pour moins de débouchés. Mais on peut y exprimer ses émotions et se vibrations. En fiction, on a tous les droits.
ActuSF : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes écrivains qui souhaitent se lancer dans l’écriture de thriller ?
Philippe Mignaval : Des conseils à donner ? Personnellement, j’ai horreur d’en recevoir. L’auteur est le point de départ de son propre travail. A partir de là, il faut être critique avec soi-même. Trier le bon grain de l’ivraie.
ActuSF : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Philippe Mignaval : Attendre un vent favorable.
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