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Queffelec a-drak
12 février 2023

Ecrou de René Queffelec en 1841 à Rambouillet [Kef Pleyben K/gogan]

D'ar Sul 12 a viz C'hwevrer 2023

Demat d'an holl,

 

Article initial édité le 16 janvier 2022

Mise à jour du 12/2/2023 ajout d'un écrou à Rambouillet en 1845, paragraphe 3

 

Cet article pour présenter René Queffelec de Saint-Segal écroué à Rambouillet en 1841.

Cet enregistrement nous permet de savoir que René dont nous connaissions la naissance est bien devenu adulte.

En effet dans les registres de bâptêmes nombreuses sont les naissances d'enfants sans trace de leur devenir.

On suppose alors de facto, un décès en bas âge faute d'élément factuel prouvant le contraire.

 

Dans ce blog plusieurs hommes et femmes dénommées Queffelec ont été retrouvés car écroués pour cause de vagabondage, qu'ils soient journaliers, chiffoniers ou autres chanteurs ambulants. On les trouve se promenant un peu partout en France souvent seuls et le plus souvent relaxés après quelques jours de prison ou mois si récidive avérée.

Voici pour exemple le lien à deux articles précédents:

Joseph Le Queffellec, chanteur ambulant [Famille Pleyben K/gogan]

Yves Queffelec chanteur ambulant en Anjou [Kef Pleyben Maner Birit]

 

René Queffelec est écroué le onze janvier 1841 inculpé de "vagabondage" et relaxé le trois février 1841.

Remis en liberté sans condamnation en vertu d'une ordonnance de non-lieu.

On apprend par le registre d'écrou qu'il est né à Saint-Segal fils de Louis et Marie-Anne Menez, qu'il est agé de 44 ans, journalier et sans domicile.

Ces hommes en rupture familiale ou sociale quittent leur pays, se retrouvent marginalisés, sans revenu, sans domicile et maîtrisant mal ou très mal la langue française. On imagine alors quelle put être leur détresse et leurs souffrances quotidiennes. 

Ils durent être des milliers comme René, Joseph et Yves...

Ne les oublions pas.

 

Youenn ar C'heveleg

Yac'h 

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Pour en savoir plus sur ce blog, cliquer sur le lien ci-après: Liste des articles du blog Queffelec a-drak

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Plan de l'article:

1) Lignée patri-linéaire de René Queffelec

2) Registre d'écrou de Rambouillet du 11/1/1841 au 3/02/1841

3) Registre d'écrou de Rambouillet du 7/08/1845 au 22/08/1845

4) Histoire quand Rambouillait sa prison (source, site internet "pays d'Yveline")

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1) Lignée patri-linéaire de René Queffelec

 

Légende: ° = naissance, x = mariage, + = décès, # = date approximative

 

René Queffelec (° 7/2/1796 à Saint-Segal, x célibataire ?, + ?) fils de:

Jean-Louis Queffelec x Jeanne MENEZ xx Marie-Jeanne HASCOET (° 20/9/1766 à Balanec en Saint-Segal, x 21/5/1792 à Saint-Segal, xx 2/10/1807 à Saint-Segal, + Jeanne 4 nivose an XIV à Saint-Segal, ++ Marie-Jeanne 29/4/1837 à K/morvan en Quimerc'h, + Jean-Louis 28/8/1840 à Saint-Segal) d'où 9 enfants, fils de:

Jean Queffelec x Marguerite DERRIEN (° 16/3/1740 à Saint-Segal, x 3/2/1761 à Pleyben, + Marguerite 22/11/1814 à Saint-They en Saint-Segal, + Jean ?) d'où 7 enfants, fils de:

Pierre Queffelec x Marie-Anne PIRIOU (° ? , x 23/1/1733 à Pleyben, + Marie-Anne 19/6/1773 au bourg de Pleyben, + Pierre 15/4/1787 au bourg de Pleyben) d'où 15 enfants, fils de:

Pezron Queffelec x Louise KERRIEN (° ? , x 15/6/1701 à Pleyben, + Louise 21/10/1741 au bourg de Pleyben, + Pezron 20/10/1742 au bourg de Pleyben) d'où 17 enfants, fils de:

Yves Queffelec x Jeanne LE GOFF (° # 1650, x 11/6/1676 à Pleyben, + Jeanne 18/6/1705 à K/gogan en Pleyben, + Yves 20/1/1707 à K/gogan en Pleyben) d'où 2 enfants au moins, fils de :

? x ? 

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2) Registre d'écrou de Rambouillet du 11/1/1841 au 3/02/1841

 

Source Registre d'écrou, cote AD78 - 2Y3 21 courant du 12/02/1840 au 21/02/1842

 

Ecrou 1

Ecrou 2

Ecrou 3

Ecrou 4

Ecrou 5

 

 

Note Wikipédia:

On nomme non-lieu l'abandon d'une action judiciaire en cours de procédure, par le juge d'instruction, qui survient lorsque les éléments rassemblés par l'enquête ne justifient pas une action plus avant. Le non-lieu se distingue ainsi du classement sans suite qui résulte du principe de l'opportunité des poursuites où c'est le parquet qui décide d'abandonner les poursuites avant le procès.

Plusieurs raisons peuvent aboutir à la prononciation d'un non-lieu :

  • lorsque les faits reprochés ne tombent pas sous le coup d'une loi répressive ;
  • lorsqu'une prescription est constatée ;
  • lorsque les faits ne sont pas constitués ou pas assez caractérisés ;
  • en cas d'irresponsabilité pénale du prévenu ;
  • lorsque le prévenu décède ;
  • lorsqu'il y a amnistie ;
  • Lorsque l'auteur de l'infraction n'est pas identifié.

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3) Registre d'écrou de Rambouillet du 7/08/1845 au 22/08/1845

 

1845 René Alain à Rambouillet 1

1845 René Alain à Rambouillet 2

1845 René Alain à Rambouillet 3

1845 René Alain à Rambouillet 4

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4) Histoire quand Rambouillait sa prison (source, site internet "pays d'Yveline")

 

remontons les siècles …

Dans « lhommage et dénombrement » que le seigneur de Rambouillet, Regnault d’Angennes, rend le 6 juin 1399 à son suzerain Jehan de Craon, seigneur des Essarts, on trouve la description «  assis en bout de la ville de Rambouillet, devant ledit hôstel (il s’agit du château) une bassecourt en laquelle a une grange, deux cours d’éstable et un portail (…), une cohue ( halle ) pour tenir les plaids (les plaidoiries) et les assises en laquelle sont les prisons dudit lieu de Rambouillet ».

Le tribunal de Rambouillet, et la prison qui le jouxtait (ainsi que le pilori, à l’entrée de la place) existaient donc, au moins depuis le XIVème siècle, à proximité des Halles, de l’Eglise et du château.

Au fil des siècles, la ville prend de l’importance, et le 29 décembre 1783, Louis XVI acquiert le duché-pairie de Rambouillet. D’Angiviller, nommé gouverneur, est chargé d’acquérir entre 1784 et 1786 plusieurs terrains et bâtiments, afin d’embellir le domaine, poursuivant en cela les acquisitions réalisées par le Comte de Toulouse entre 1706 et 1727, et le duc de Penthièvre entre 1744 et 1745.

Ceci permet l’édification entre 1785 et 1787 d’un nouvel ensemble, comprenant baillage et prisons, dont la réalisation est confiée à l’architecte Jacques-Jean Thévenin.

Rambouillet-Hotel-de-Ville

Je ne décrirai pas ici ce bâtiment, devenu depuis la Mairie de Rambouillet, mais il est intéressant de relever l’utilisation de ses salles.

Situé devant la place où se tient alors un marché aux grains d’importance régionale, l’immeuble sert en grande partie au stockage et à l’organisation de ce marché.

Mais on y trouve, pour la Justice :

  • en entresol bas, une pièce pour entreposer les effets des prisonniers,
  • en étage, une salle d’audience, une chambre du conseil, trois cabinets et une salle précédée d’une antichambre,
  • sous les combles, une salle pour les archives du greffe,
  • et, communiquant par un escalier intérieur qui donne directement dans la salle d’audience, le bâtiment des prisons, sur deux niveaux.

Un premier plan prévoyait un bâtiment en L, et la prison aurait comporté une cour intérieure, avec un préau. Mais finalement ce dernier est surélevé d’un étage et devient une aile dans laquelle on ajoute trois cachots.

En 1790, la France est divisée en communes. Jacques Thiery, Procureur au Baillage, devient le premier maire de Rambouillet. C’est dans l’église qu’il est élu, avant de traverser la place pour prêter serment de fidélité sur le perron du baillage « à la Loi et au Roi. »

Prison de Rambouillet_2

Prison de Rambouillet_4

cette allée du parc longeait l’ancienne prison de Rambouillet

Durant les années suivantes, le baillage de Rambouillet accueille les locaux de la mairie – qui deviennent de plus en plus importants – tout en continuant à abriter le tribunal. Le bailli, pour sa part, installe son logement dans les locaux qui deviendront plus tard notre sous-préfecture.
Quant à la prison, elle connait divers aménagements, limités toutefois par le manque d’espace.

Le 24 mars 1809 Napoléon officialise la donation de l’immeuble du baillage à la ville, sans doute voulue par Louis XVI, mais dont les actes n’avaient pas été régularisés.

Paul Aubert note dans sa monographie communale que le 31 décembre 1864, il y a 42 détenus, dont 7 femmes, dans la prison de Rambouillet.

Il faudra attendre 1887 pour qu’un projet de rénovation de la prison, rendu nécessaire pour des questions de sécurité, mais surtout d’hygiène, soit sérieusement étudié par le Conseil Général, (cet investissement incombant au département et non à la ville) et plus de huit ans avant qu’il n’aboutisse.

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  • Histoire des familles Queffelec, Quevelec, Kerfelec, kefeleg, cyffylliog. Garder la mémoire de ce qu'elles furent ou ont réalisé. Tenter que le temps n'efface tout. Appelez moi au 06.28.39.77.88.
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