Roland de Quevelec in Griffes de Sorcières de Joseph Leydenbach [Kef personnage fictif]
D'ar Sul 29 a viz Genver 2023,
Demat d'an holl,
Cet article pour présenter Roland de Quevelec personnage de roman cité dans l'hebdomadaire luxembourgeois d'Lëtzeburger en date du 10 janvier 1986.
Le journaliste Lucien Kaizer y apporte sa critique du dernier roman de Joseph Leydenbach: Griffes de sorcières
Si vous avez pourquoi Joseph Leydenbach a choisi le patronyme "de Quevelec", je vous serais vivement reconnaissant de m'en faire connaître la raison.
Tél 06 28 39 77 88 ou m'écrire à yves.lequeffelec@cegetel.net
Youenn ar C'heveleg
Yac'h
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Plan de l'article:
1) Le Journal
2) L'auteur du livre Joseph Leydenbach
3) La critique du journaliste Lucien Kayser
4) Coupures de presse
5) Quelques photos de livres de Joseph Leydenbach
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1 Le journal (Source Wiki):
D'Lëtzebuerger Land est un journa hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant d'expression française et allemande au Luxembourg.
Fondé sous le titre de d'Letzeburger Land par l'économiste Carlo Hemmer, le premier numéro est publié pour la première fois le 1er janvier 1954.
Par la suite, le titre est adapté pour correspondre aux recommandations de l'orthographe luxembourgeoise de 1999. Le titre complet du journal en allemand et en français est le suivant : d'Lëtzebuerger Land : Unabhängige Wochenschrift für Politik, Wirtschaft und Kultur - Hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant.
De 1958 à 1983, Léon Kinsch devient le rédacteur en chef après le rachat de l'hebdomadaire à Carlo Hemmer qui est nommé directeur de la Commission européenne à Bruxelles.
En 1983, les Éditions d'Letzeburger Land s.à r.l. récupèrent la publication puis c'est au tour de la Fondation d'Lëtzebuerger Land en 1986, une fondation reconnue d'utilité publique.
À la fin des années 1980 et au début des années 1990, elle dispose de part dans la radio privée Eldoradio et le magazine Revue.
En collaboration avec la Bibliothèque nationale de Luxembourg, le Lëtzebuerger Land met la totalité de ses articles à la disposition du public.
Plus de 300 000 articles et illustrations, du premier numéro jusqu'aux deux dernières éditions
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2) L'auteur du livre Joseph Leydenbach (Source Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles):
Né avec notre siècle, le 16 septembre 1903, Joseph Leydenbach peut être considéré comme LE romancier luxembourgeois d'expression française.
Originaire de la grande bourgeoisie, Joseph Leydenbach fait ses études secondaires à l'Athénée de Luxembourg. Dès son jeune âge, il se consacre à la littérature (1).
Joseph Leydenbach est un homme aux multiples talents, car il s'adonne aussi à la musique, joue du violoncelle, y décroche des premiers prix et continuera à le pratiquer jusqu'en 1988.
Fils d'un président de tribunal devenu ministre, Joseph Leydenbach fait des études universitaires de droit et de sciences économiques à Anvers, Bruxelles, Nancy et Bordeaux. Il entre à la BIL (Banque Internationale de Luxembourg) en 1929, et en 1947 il en est nommé directeur.
C'est un peu plus tard, en 1948, que paraît son premier ouvrage, Les Désirs de Jean Bachelin, chez Corréa, à Paris, roman qui est d'emblée un coup de maître.
La carrière littéraire de Joseph Leydenbach est donc relativement tardive, surtout si l'on considère qu'il faut attendre 1970 pour voir de nouveau paraître une de ses oeuvres (2).
A partir de ce moment toutefois, il va régulièrement publier des romans et cela jusqu'en 1989, où paraît son dernier ouvrage, un recueil de deux nouvelles, intitulé Vie secrète.
C'est avec ces nouvelles que Joseph Leydenbach, qui de 1966 à 1976 présida la Société des Ecrivains Luxembourgeois de Langue Française (S.E.L.F.), a fait ses adieux à la scène littéraire.
(1) Ses premières oeuvres n'ont pas été publiées et aux dires de son auteur, elles étaient de médiocre qualité.
(2) A cette date paraît son roman Piccolo. Signalons au passage qu'entre 1948 et 1970, Joseph Leydenbach a écrit plusieurs pièces de théâtre, qui toutefois n'ont pas encore connu de représentation.
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3) L'article (Source Bibliothèque nationale du Luxembourg):
Carnet culturel, la guerre, toujours la guerre,
Non, ce n'est pas moi qui pousse le cri d'indignation, ou exhale une sorte de dégoût, non très intelligemment, astucieusement, dès les premières lignes de son dernier roman, Griffes de sorcières, Joseph Leydenbach a prévenu telle objection possible, un livre de plus sur la guerre, sur les camps, même dans l'année du quarantième anniversaire de la libération (excusez le léger retard), était-ce nécessaire ?
En tout cas, le narrateur, un journaliste qui se prénomme Gérard, ne peut faire autrement, il est des choses qu'on n'oublie pas, dont on ne guérit pas, un jour ou l'autre, on est amené à les remuer de nouveau. Quant au lecteur, Joseph Leydenbach réussit à l'allécher, si j'ose dire, rien que par trois visions très rapides, furtives : un jeune kapo, « bel animal d'adolescent au regard angélique » ; un détenu au visage tuméfié ; un compagnon d'infortune qui avale du cyanure. Le roman consistera donc dans des retours en arrière, ils vont élucider, autant que possible, le narrateur y est poussé à l'occasion de telles rencontres, mais oui, il arrive que quarante ans après, on sonne à la porte ...
Il y a d'abord Marcel Dilles, des parents patriotes, mais un frère qui a très vite porté l'uniforme honni et fini par embarquer son cadet ; c'est au narrateur que petit Jésus (tellement Marcel avait de beaux yeaux) s'adresse quand il se rend compte de son erreur, mais a-t-il vraiment pris le bon chemin, Gérard se le demande notamment quand il voit le jeune kapo, il ne le saura définitivement et pour de bon que le jour où Marcel Dilles lui rendra visite, quarante ans après justement.
Il y a ensuite François qui a fait de la Résistance et s'est fait prendre au passage en zone libre ; à Dachau, il ne se débrouille pas trop mal, toujours fidèle à sa devise qui est de survivre à tout prix. Dans la vie plus tard, c'est autre chose, impossible pour lui de se fixer, et le narrateur qui l'a pris pendant quelques mois comme homme à tout faire, est obligé de le renvoyer : « Vitil encore ? Le reverrai- je un jour, quand il aura fini par (sic) rouler sa bosse je ne sais où ? »
Enfin, il y a Roland de Quevelec qui souffre de la décadence de sa famille, qui choisit le suicide, par peur sans doute de trahir, plus largement, par angoisse devant la vie. Et le narrateur, après la Libération, ira réconforter la mère de Roland en lui racontant que son fils a été tué alors qu'il tentait de fuir. Des destins pas francs du tout, où tant de choses restent dans l'ombre, le clair-obscur, dit Joseph Leydenbach.
Excellente matière à roman. Malheureusement, le livre dérape dans le dernier tiers, après la visite de Gérard à la sainte femme de Quevelec il s'enlise dans toutes sortes de considérations ou méditations. Un seul exemple : « La relation femme homme se situe au-delà des normes usuelles, elle peut même ouvrir les horizons aux sublimations. »
Dommage, un bon travail de lectorat aurait pu y remédier, il aurait suffi d'un bon correcteur pour éviter, outre les fautes d'accord, des choses telles que : embusquade, crimi (pour polar), laisser tomber sa veste, assortissement, tu te rappelles de moi, des raisons qui tiennent de (pour tenir à), etc. Pour cette année, Joseph Leydenbach annonce un autre roman, Vies secrètes, il y a des précautions faciles à prendre.
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4) Coupures de presse:
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5) Quelques photos de livres de Joseph Leydenbach:
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