Loj quevellec en 1818 à Guiscriff [Géographie]

D'ar Sul trizek a viz Genver 2019

Demat d'an holl,

Cet article pour présenter l'utilisation de notre patronyme comme toponyme "Loche Quevellec" lors d'un décès en 1818 dans le Morbihan.

Loche en langue gallèse, loj en Breton, loge en langue française.

Les loges sont des huttes utilisées par les familles pour vivre provisoirement, parfois à l'année avec femme et enfants sur un lieu de travail.

Ces huttes furent utilisés en milieu forestier par les bûcherons, les scieurs de long, les charbonniers, les sabotiers etc.

La toponymie en a gardé un peu partout le souvenir et atteste donc de ce mode de vie.

Il n'est pas étonnant qu'une loge de Guiscriff se dénomme Quevellec, car il y eut une famille de Quevelec très prolifique dès avant le 17ème siècle à Leuhan juste à l'ouest de Guiscriff .

Certains de ces Quevelec s'installèrent dès le 18è siècle plus à l'est à Gourin, Langonnet, Le Saint, Guiscriff.

Le patronyme Quevelec de cette famille s'éteignit à la fin du 19ème siècle.

Leurs derniers représentants vivaient à Guiscriff.

Le toponyme "loche quevellec" semble donc provenir d'un anthroponyme. Il a survécu à la déforestation puisque déjà en 1818 la famille de la défunte y cultivait des terres et y vivait dans une maison (voir acte de décès ci-dessous).

Lennit mat

Youenn ar C'heveleg

Yac'h

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Plan de l'article:

1) Acte de décès mentionnant la loge quevellec

2) Carte localisant la loge quevellec

3) Photographies anciennes, loges de Bretagne

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1) Acte de décès mentionnant la loge quevellec

  

Décès de Marguerite MINIOU épouse de Pierre LE CREN cultivateur au village de la "loche ditte quevellec"

Marguerite est décédée dans leur maison, agée de 48 ans.

Le témoin Jean LE BORGNE est un voisin, il habite au village de Boudigué (Boudiguer sur la carte de Cassini 18è siècle)

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2) Carte localisant la loge quevellec

Le village de Boudigué se situe au sud-est de Guiscriff

Juste à côté de ce village il existe encore de nos jours une loge dénommée "loj Brillec"

Les arbres alors très nombreux fournissaient la matière première aux sabotiers, bûcherons et charbonniers. Ces derniers travaillaient dans des huttes, appelées loges, et dont la toponymie a conservé le souvenir.

En 1818, lors du décès de Marguerite MINIOU, ces bois avaient déjà disparu puisque les terres y étaient cultivées et des maisons y étaient bâties.

Le toponyme "loche Quevelec"qui est donc un anthroponyme du nom du travailleur qui vivait là, lui a survécu.

Carte de Cassini:

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3) Photographies anciennes, loges de Bretagne

Le Gâvre commune entre Saint-Gildas-des-Bois et Guéméné-Penfao en Loire Atlantique:

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