Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Queffelec a-drak
4 février 2022

Gabriel Laurent Queffelec carrier à Terre-Rouge en Trelazé [Kef Pleyben K/dren]

D'ar Gwener pevar a viz C'hwevrer 2022 

Demat d'an holl

 

Article initial paru le 8/10/2016

Mise à jour du 4/2/2022 ajout d'un lien à un nouvel article sur une incarcération pour cause de vagabondage

 

Cet article pour présenter Gabriel Laurent Queffelec né au village de Rungol en Saint-Segal le 5 novembre 1832.

Il est fils de Alain Queffelec bûcheron, père de 6 enfants nés à Quimerc'h et Saint-Segal.

Gabriel Laurent Queffelec partira travailler à la carrière de Terre-Rouge en Trelazé, s'y mariera en 1863 et eut la même année de son épouse Marie Louise DANIEL (originaire de Saint-Evarzec) un fils également dénommé Gabriel Laurent Queffelec né à Terre-Rouge.

Les Bretons émigrèrent en masse à Trelazé ce qui leur permit de garder leur langue, très peu étaient francophones. Beaucoup y vécurent dans des conditions misérables, la mortalité infantile fut longtemps très élevée (voir ci-dessous).

A Trelaze en 1936, sur 6079 habitants, 1490 étaient nés en Bretagne !

Certains réussirent à s'installer durablement, à l'instar des Jaffrennou commerçants à Trelazé

CPA_19

 

 

Les gens du coin appelaient les étrangers comme ces Bretons ‘les Pigrolliers’ du nom d’un oiseau qui va faire son nid chez les autres.

CPA_18  CPA_17

 

 

En 1872 on retrouve la trace de Gabrile Laurent Queffelec à Loches où il est écroué, sous motif de "mendicité".

Registres 2Y106 (écrous provisoires) et 2Y117 (écrous)

Il se dit "terrassier" et sans domicile fixe. Ecroué le 1er juillet 1872, il est remis en liberté le 5 du même mois.

Je n'ai pas trouvé trace pour l'instant du devenir de son épouse ni de son fils.

 

Dans ce blog d'autres articles sur ces Queffelec mis en prison provisoirement pour motif de "mendicité" ou "vagabondage", le temps de dérouler les procédures administratives et relaxé ensuite faute de préjudice avéré:

Joseph Le Queffellec, chanteur ambulant [Famille Pleyben K/gogan]

Yves Queffelec chanteur ambulant à Candé [Famille Pleyben Manoir du Birit]

Ecrou de René Queffelec en 1841 à Rambouillet [Kef Pleyben K/gogan]

 

 

Pour en savoir plus sur le blog, vous pouvez consulter:

Liste des articles du blog Queffelec a-drak

________________________________________________________________________________________________________________________

Plan de l'article:

1) Lignée patri-linéaire

2) Carte de Saint-Segal et de Trelazé où vécut Gabriel Laurent Queffelec

3) Ecrous de Loches, registres 2Y106 (écrous provisoires) et 2Y117 (écrous)

4) Actes d'état-civil

5) Trelazé, une terre d'immigration (source ville de Trelazé)

6) Historique des ardoisières de Trelazé (source Wiki)

7) Photographies anciennes de Trelazé

8) Catalogue des ardoisières

_______________________________________________________________________________________________________________________

1) Lignée patri-linéaire

 

Légende: ° = naissance, x = mariage, + = décès, # = date approximative

 

Gabriel Laurent Queffelec (° 20/9/1863 à Terre-Rouge en Trelazé) fils de:

Gabriel Laurent Queffelec x Marie Louise DANIEL (° 5/11/1832 à Rungol en Saint-Segal, x 19/9/1863 à Trelaze, + Marie Louise ?, + Gabriel Laurent ? ardoisier) d'où 1 enfant, fils de:

Alain Queffelec x Marie Marguerite GARGAM (° 4 vendémiaire an IV à Lospars en Châteaulin, x 7/2/1821 à Saint-Segal, + Alain 18/9/1853 à Port-Launay, bûcheron) d'où 6 enfants, fils de:

Laurent Queffelec x Marie-Jeanne LE DREAU (° 1/12/1751 à Lospars en Châteaulin, x 5/3/1787 à Châteaulin, + Marie-Jeanne 10/1/1830 à Lospars en Châteaulin, + Laurent 24/3/1818 à Lospars en Châteaulin) d'où 4 enfants, fils de:

Louis Queffelec x Marie LE GOFF (° 1/11/1717 Place ar Foar en Châteaulin, x 15/2/1751 à Châteaulin, + Marie 8/4/1783 à Lospars en Châteaulin, + Louis 14/12/1770 à Lospars en Châteaulin) d'où 7 enfants, fils de:

Olivier Queffelec x Marie LE GOAVEC (° 12/9/1691 à Losphars en Châteaulin, x 25/1/1717 à Châteaulin, + Marie 28/10/1739 à Lospars en Châteaulin, + Olivier 8/1/1753 à Lospars en Châteaulin) d'où 7 enfants, fils de:

François Quevelec x Catherine MENGANT (° 17/5/1655 à Châteaulin, x 6/11/1690 à Châteaulin, + Catherine ? , + François ?) d'où 5 enfants, fils de:

Ollivier Queffelec x Jeanne OLLIVIER (° # 1620 à Pleyben, x # 1645 à Châteaulin + Jeanne 18/1/1705 à Lospartz en Châteaulin, + Olivier 24/10/1686 à Lospharz en Châteaulin, ménager, charpentier) d'où 11 enfants, fils de:

? x ?

 

Note:Olivier Queffelec est témoin à Pleyben en 1646 de la naissance d'un enfant à sa soeur Jeanne épouse de Guillaume GUILLOU

Jeanne OLLIVIER idem en 1648

Guillaume Queffelec de la famille des notaires royaux de Pleyben en 1651, voir articles sur la [famille Pleyben Bourgel]

 

__________________________________________________________________________________________________________________________

2) Carte de Saint-Segal et de Trelazé où vécut Gabriel Laurent Queffelec

 

Carte de Cassini: on voit que le village de Lospars en Châteaulin où ses ancêtres ont écu 200 ans est juste au sud à 1km de son lieu de naissance

rungol en Saint-Ségal (marqué d'une cible orangée)

Carte Cassini

 

Cartes IGN et aérienne:

Carte IGN

 

 

 

Cartes IGN de Trelazé au sud-est d'Angers:

 

Carte Trelaze aérienne

 

 

Les carrières d'ardoise sont presque toutes ennnoyées. Celle de Terre-Rouge n'est plus mentionnée:

Carte Trelaze IGN

 

_________________________________________________________________________________________________________________________

3) Ecrous de Loches, registres 2Y106 (écrous provisoires) et 2Y117 (écrous)

 

Le registre 2Y 106 est le registre des écrous provisoires de la prison de Loches, le n° d'écrou est 241:

Arrêté par les gendarmes de la brigade de Loches, puis écroué provisoirement le 29 juin 1872.

2Y106 Ecrou provisoire Gabriel Queffelec

2Y106_1

2Y106_2

 

 

Le registre 2Y 117 est le registre des écrous de la prison de Loches, le n° d'écrou est 336:

Gabriel Laurent Queffelec a 39 ans, il mesure 1,65 m, il est blond aux yeux gris.

Ses effets personnels à son arrivée sont: chapeau gris, chemise de toile, pantalon à carreaux fond gris, blouse bleue et une paire de galoches

Ecroué le 1er juillet et remis en liberté le 5 du même mois.

2Y117 Ecrou Gabriel Laurent Queffelec

2Y117_1

2Y117_2

2Y117_3

2Y117_4

2Y117_5

 

Texte retranscrit:

Mandat de dépôt de par la loi nous Edmond Renard juge d'instruction de l'arrondissement de Loches, département d'Indre-et-Loire, mandant et reordonnant à -?- moyen de la force publique, de conduire en la maison d'arrêt de cette ville de Loches en se conformant à la loi de sieur Quefellec Gabriel Laurent au dit -?- au gardien de la dite maison d'arrêt et de recevoir -?- dépôt jusqu'à nouvel ordre. Requérant -?- de la force publique de prêter main forte en cas de -?- pour l'exécution -?- mandat à effet de quoi l'avons signé et scellé de notre sceau donné à Loches le 1er juillet 1872 le juge d'instruction Le Menard

 

L'an mil huit cent soixante douze le premier juillet j'ai Théodore Bascher huissier près le tribunal civil de Loches demeurant -?- soussigné, notifié à Quefellec Gabriel Laurent dénommé au mandat -?-, et l'ai eu -?- conduit en la maison d'arrêt de Loches -?- a été déposé entre les mains du Sieur Jollivet gardien de la dite maison, qui s'en est chargé pour le représenter -?- le dit Jollivet gardien, le registre -?- mandat et a le dit gardien signé avec moi. Fait par moi huissier soussigné qui requiert

Signé: Jollivet

 __________________________________________________________________________________________________________________________

4) Actes d'état-civil

 

1863 M à Trélazé Gabriel Laurent Queffelec et Marie Louise Gargam_1

1863 M à Trélazé Gabriel Laurent Queffelec et Marie Louise Gargam_2

1863 M à Trélazé Gabriel Laurent Queffelec et Marie Louise Gargam_3

 

 

 

 

1863 N à Trélazé Gabriel Laurent Queffelec

 

__________________________________________________________________________________________________________________________

5) Trélazé, une terre d’immigration (source ville de Trelazé)
Les Bretons, poussés par la pression démographique et attirés par les promesses de salaires, constituent une source importante de main-d’oeuvre pour les ardoisières de Trélazé. Souvent recrutés sur place par le patronat, les Bretons affluent à Trélazé entre 1850 et 1930. Leurs conditions de vie sont déplorables. Entassés dans des logements exigus et insalubres, ils s’intègrent difficilement. Peu parlent couramment le français.
Manoeuvres du fond ou travailleurs journaliers forment un sous-prolétariat au sein de la population des ardoisières. Le taux de mortalité infantile est effrayant et leur espérance de vie plus courte que celle des ouvriers angevins. La tuberculose fait des ravages. A la fin du XIXe siècle, près de 20 % des carriers sont des Bretons. De nombreuses traces subsistent encore aujourd’hui de cette " immigration franco-française ", parmi lesquelles le bagad Men Glaz, les sociétés de boule de fort la Bretonne et l’Armoricaine, le quartier de la Petite-Bretagne.
___________________________________________________________________________________________________________________________
6) Historique des ardoisières de Trelazé (source Wiki)
Gravure de 1561 détaillant au premier plan l'extraction du schiste à dos d'homme (hottée) à gauche, le fendage des ardoises au centre et le puisement de l'eau dans les carrières à droite.

La maîtrise de l'exploitation ardoisière dans la région d'Angers est perçu dès le Néolithique.

En 1406, au lieu-dit Tirepoche, une première carrière à ciel ouvert est ouverte. Les premières exploitations sont rudimentaires, l'extraction est effectuée au hasard et selon les besoins. Jusqu'au XVIIIe siècle, l'ardoise est extraite à dos d'homme par « hottées », et le pompage de l'eau est effectué par des tours à bras.

Les ardoises extraites de Trélazé sont utilisées pour la couverture du château de Chambord en 1539.

Le 9 novembre 1619, Marie de Médicis visite une ardoisière à Trélazé. En 1678, le philosophe anglais John Locke visite les ardoisières de Trélazé et en fait une description. On estime à cette époque que les ardoisières occupent au total 250 ouvriers, d'une paye journalière moyenne de 10 sols. La production d'ardoise est estimée à 5 millions d'unités.

En 1735, la levée sur la Loire est achevée, permettant aux ardoisières de se développer plus près du fleuve, où la qualité de l'ardoise est bonne. Des accidents par noyades ont cependant toujours lieu, notamment aux lieux-dits la Noë et Terre-Rouge. En 1762, le nombre d'ouvriers travaillant dans des ardoisières est estimé par l'Intendant de la Généralité de Tours à 1200 pour l'ensemble de l'agglomération d'Angers, payés en moyenne à 20 sols par jour. La production pour l'ensemble de l'agglomération est estimée à 26 750 000 d'ardoises par an.

L'industrialisation

L'industrie ardoisière est en crise au début du XIXe siècle. En 1806, il ne subsiste à Trélazé que trois carrières : Gravelle, Brémandière et des Carreaux. En 1808, plusieurs marchands signent un traité de « société commerciale en participation » pour faire face à la crise. En 1830, on trouve 11 carrières dans l'agglomération d'Angers, dont 4 à Trélazé (Gravelle, Brémandière, des Carreaux et Aubinière). 981 ouvriers y travaillent, produisant environ 38 millions d'ardoises par an.

On installe une première machine à vapeur en 1830 dans une carrière de Trélazé. En 1842, on en compte 6, et 23 en 1853. Elles permettent de remplacer la traction animale lors de l'extraction de la pierre et assurent un pompage plus efficace de l'eau.

En 1838, c'est la première tentative d'extraction souterraine, aux Grands-Carreaux. En 1847, on installe une usine à gaz permettant d'éclairer les galeries souterraines de la mine.

Dans la nuit du 26 au 27 août 1855, environ 400 ouvriers des ardoisières armés et membres de la société secrète de La Marianne marchent sur Angers. Ils sont interceptés par la police et la gendarmerie au faubourg Bressigny. En octobre, lors du procès, 94 « mariannistes » sont jugés par la cour d'assise pour atteinte à la sûreté de l'État, tandis que 142 autres passent en correctionnelle. Plusieurs peines de déportation sont prononcés, dont 15 pour Cayenne. Trois d'entre eux y mourront.

Le 4 juin 1856, les levées de la Loire cèdent et inondent les carrières. Environ 2000 personnes, encerclées par les eaux, se réfugient sur les buttes d'ardoises. Le 9 juin, Napoléon III se rend sur place et parcourt les zones inondées en bateau où il est accueilli par une foule immense d'ouvriers et leurs familles, toujours réfugiés sur les hauteurs. Un crédit de 100 000 francs est ouvert pour la construction d'une digue, et des subsides sont donnés aux familles sinistrées.

En 1859, les condamnés de La Marianne sont amnistiés.

Dès les années 1860, les sociétés ardoisières angevines mettent en place des campagnes de recrutement dans les départements bretons pour attirer une main-d’œuvre peu qualifiée. Un nombre important de familles bretonnes émigre à Trélazé. En 1936, sur 6079 habitants, 1490 étaient nés en Bretagne.

En 1864 est créé la Société des Ardoisières de Grand'Maison. Le 1er janvier 1891 est créée la Commission des Ardoisières d'Angers, qui regroupe 85% de la production totale d'ardoise de l'agglomération. En juillet 1894, c'est la Société des Ardoisières de l'Anjou qui est créée, regroupant à Trélazé les carrières de Grand'Maison, Pont-Malembert et l'Aubinière.

L'exploitation s'arrête en 1870 à cause de la guerre franco-prussienne. Le 27 août 1874, Patrice de Mac-Mahon, président de la République, vient visiter les ardoisières. En 1882, on installe une seconde usine électrique pour les carrières des Grands Carreaux et de l'Hermitage.

En 1899, les dernières carrières à ciel ouvert ferment. L'exploitation est désormais entièrement souterraine. En 1909, un premier chevalement métallique est installé au puits no 6 de Grand'Maison.

En 1911, la production d'ardoise du bassin d'Anjou-Mayenne atteint un record, avec 182 000 tonnes produites.

__________________________________________________________________________________________________________________________

7) Photographies anciennes de Trelazé

 

Cité ouvrière à Trelazé

catalogue_20

 

 

Des écoles pour apprendre le métier:

Catalogue_22

CPA_12

 

L'extraction en carrière:

Catalogue_23

 

CPA_16

 

CPA_3

 

 

Le stockage:

CPA_2

CPA_13

 

Le débitage en carrière puis en usine:

CPA_1

 

CPA_15

 

CPA_4

CPA_9

 

CPA_10

 

CPA_11

 

Catalogue_21

CPA_5

CPA_6

 

 

CPA_8

 

L'expédition par réseau ferré:

CPA_14

 

__________________________________________________________________________________________________________________________

8) Catalogue des ardoisières

Catalogue_2

Catalogue_3

Catalogue_4

Catalogue_5

Catalogue_6

 

Catalogue_7

Catalogue_8

Catalogue_9

 

 

__________________________________________________________________________________________________________________________

  

Publicité
Publicité
Commentaires
Queffelec a-drak
  • Histoire des familles Queffelec, Quevelec, Kerfelec, kefeleg, cyffylliog. Garder la mémoire de ce qu'elles furent ou ont réalisé. Tenter que le temps n'efface tout. Appelez moi au 06.28.39.77.88.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Newsletter
13 abonnés
Publicité